mercredi 4 mars 2015

UNLESS IS MORE

(rhizome de Kate ?)





CARLA ACCARDI – […] que fait le critique ? Il fait tout le contraire de ce que je disais tout à l’heure, à savoir qu’il faut s’en remettre au hasard, être comme lorsqu’on sent un bon parfum, une rose, et qu’on se rappelle : « Les roses existent » […]
CARLA LONZI – J’ai envie de t’embrasser.
CARLA ACCARDI – La vie du critique, oui, sa vie dépend absolument de sa compréhension, et, naturellement, plus est rapide sa compréhension du travail de l’artiste, plus, en un certain sens, il a droit à la vie (91). Alors qu’est-ce qu’il fait ? C’est terrible (97). Il va tellement vite qu’il s’ingère immédiatement dans le travail de l’artiste et, de cette façon, s’en empare (116). A peine s’en est-il emparé (122) qu’il doit absolument faire savoir au public qu’il s’en est emparé (134). Il doit alors donner le maximum de publicité à cette connaissance (147). Et, immédiatement après (150), arrive le phénomène si névrotique de la consommation (159). Consommation (161) que les critiques eux-mêmes ont inventée (168), car qui a inventé (173) cette idée (176) de la consommation dans l’art ? (182) […]
Alors, l’effort que te demande de faire ce livre que tu es en train de monter avec des morceaux en désordre … Tu veux t’approcher le plus possible, le plus possible, c’est vrai ?


(Légèrement plus loin, légèrement à droite. Alors :

CARLA LONZI  [s’adressant à Carla Accardi]  – Je me suis rendu compte, bien souvent, que des choses que j’avais enregistrées et qui me semblaient ennuyeuses ou quelque chose comme ça, tu ne peux pas t’imaginer ce qu’elles deviennent après : tu n’enlèverais pas une virgule, parce que moi, j’ai le culte de ce qui est arrivé avec tout ce que cela implique. Un fait même misérable implique tout, oui vraiment, tu comprends ? 



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